Documentaires sur l’histoire et la culture des sourds.
Réalisation : Brigitte Lemaine, cinéaste et sociologue.

James Castle

LA VOIE SILENCIEUSE – THE SILENT WAY

FESTIVALS
Montreal Independant Film Festival, Toronto Independant Film Festival, Festival de cinéma de Douarnenez, Austin International Art Festival, New York Cinema awards, Chicago Indie Film Awards, Madrid Art House, New York International Women Film Festival.

AWARDS
« BEST BIOGRAPHICAL FILM »
Toronto International Women Film Festival

« BEST DOCUMENTARY FEATURE »
California Indies

« PHILADELPHIA MOVIE AWARDS »
Portland New Alternative Voices

Durée 82 minutes, version anglaise et ASL sous-titrée français
Duration 82 minutes, English & ASL version with French and English captions

James Castle est un artiste, né sourd profond à Garden Valley dans l’Idaho. Il a passé sa vie à dessiner avec de la suie mouillée de salive et à peindre sur des cartons et papiers récupérés qu’il pouvait aussi découper et coudre pour réaliser des «constructions». Scolarisé sur le tard à l’Institution des sourds et aveugles de Gooding il a subi les abus de la pédagogie oraliste qui forçait les sourds à parler et interdisait la langue des signes. Son oeuvre est désormais exposée dans les plus grands musées américains et même en Europe et au Japon mais se souvient-on qu’il était sourd ? La réalisatrice Brigitte Lemaine qui a été élevée en langue des signes par des grands-parents sourds, part à la rencontre de ses descendants, de la James Castle Collection & Archive, de la James Castle House et de spécialistes de la Culture Sourde pour dégager les thèmes typiquement Sourds de son oeuvre. Car être Sourd n’est pas seulement un handicap mais une façon de voir et de penser le monde.

James Castle is an artist, born profoundly deaf in Garden Valley, Idaho. He spent his life drawing with soot and spit, painting on recovered cardboard and paper which he could also cut and sew to make « constructions ». Schooled late at the Institution for the Deaf and the Blind of Gooding, he suffered the abuses of the oral pedagogy which forced the deaf to speak and prohibited sign language. His work is now exhibited in major American museums and even in Europe and Japan, but do we remember that he was deaf? Brigitte Lemaine who was raised in sign language by deaf grandparents, goes to meet his descendants, the James Castle Collection & Archive, the James Castle House and specialists in Deaf Culture to identify themes typically Deaf from his work. Being Deaf is not only a handicap but a way of seeing and thinking about the world.

Avec le soutien – supported by
Idaho Humanities Council, James Castle Collection & Archive, From the heart productions, Rochester Institute of Technology, Région Île-de-France, Fondation du Grand Orient de France

La mécanique du silence

La surdité est un continent à part, dont les habitants vivent au milieu de nous.
Il nous a semblé que l’exemple de Pierre Avezard, dit « Petit Pierre », le seul artiste sourd exposé dans un musée français, avec son « fabuleux manège », peut faire tomber les murs invisibles et rétablir le contact, en particulier pour les enfants et les adolescents qui apprennent la LSF, langue des signes française.

La loi du 11 février 2005 indique que  » les parents des enfants déficients auditifs ont le choix entre deux modes de communication : langue des signes pour communication en face à face
et français écrit (bilinguisme) ou langue française, écrite et orale (oralisme, lecture labiale avec ou sans recours au codage LPC – langage parlé complété). « 

Elle spécifie que la LSF est une langue à part entière et langue française.

Le Ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative, dans le sillage de cette loi, a publié au Bulletin officiel tous les programmes d’enseignement de la LSF.
Des enfants sourds sont donc maintenant scolarisés en milieu ordinaire et doivent disposer
d’un enseignement en LSF. Les enfants entendants peuvent aussi y avoir accès.

Ce DVD-Rom de Bénédicte Labaume et Brigitte Lemaine est un support numérique destiné aux classes de la maternelle au lycée. Mais il pourra aussi être utilisé dans les centres de formation pour adultes et en autonomie.

Il a été réalisé avec l’aide du Ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative, de la Fondation Orange, de la Mairie de Paris, de l’Agefiph et de la Fabuloserie et la coproduction de la TSR et du CNRS Images.
Il est préfacé par Mireille Golaszewski, inspectrice générale honoraire chargée d’une mission pour la scolarisation des élèves sourds et malentendants de 2005 à 2011.

Prix du meilleur documentaire au Festival Entr2 Marches, Cannes 2014.

Koji Inoue

PHOTOGRAPHE AU-DELÀ DES SIGNES
A DEAF PHOTOGRAPHER BEYOND SIGNS

Durée 60 minutes, version japonaise et LSJ avec sous-titres français
Duration 60 minutes, japanese with English or French subtitles (PAL & NTSC)

Koji Inoue, 1919/1993, originaire de Fukuoka au Japon, est devenu sourd à l’âge de trois ans à la suite d’une chute dans les escaliers. Très tôt il se passionne pour la photo qui lui permet de s’exprimer. Il parcourt le Japon, remporte de nombreux prix, se rend à Okinawa en 1959, où seul il témoigne de l’occupation américaine, publie deux livres et participe à des expositions au Japon et en France, au Mois de la Photo à Paris et aux Rencontres Internationales de Photographie d’Arles qui lui consacre une rétrospective. Malheureusement il décède 3 mois avant.

Ce documentaire de 60 minutes retrace sa vie et les différentes étapes de son œuvre à travers le récit de sa famille et de ses proches, grâce à 6 thématiques : l’attente, l’enfance, la rue, les portraits, le travail et l’humour. Une autre manière de découvrir le Japon, les sourds et la réflexion photographique.

Ce film a été réalisé dans le cadre d’un séjour à la Villa Kujoyama de Kyoto.

Bonus : Extrait « Les photos me parlent en langue des signes » 5 min, interview de B. Lemaine par Naohiro Asano – TV MAN UNION.

Screenings/Festivals : Maison de la culture du Japon Paris, Salon des refusés Forum des images Paris, Médiathèque d’Alès Mois du documentaire, Festival Cinéma & Cultures d’Asie Lyon, Festival Les Identités Remarquables Brest, Bibliothèque André Malraux Paris, Cinéma Le Kosmos Fontenay-sous-Bois, Mois extraordinaire du Handicap Paris, Théâtre de Nice avec Signes (France), Independent Film Festival Brussels (Belgium), Journées photographiques Bienne (Switzerland), Japanese Cultural Institute Roma (Italy), Villa Kujoyama Kyoto, Tokyo Deaf Festival (Japan).

With the participation of: Ministère des Affaires Étrangères, AFAA, Fondation du Japon, Kyoto Seika University, Fondation Kimio Hatada, Hajime Inoue, Athénaïse, GL Pipa, Panasonic, ANA, IBM, Jacqueline Lemaine

Koji inoue (1919-1993), originally from Fukuoka, became deaf at the age of three after falling down the stairs. At a very early age he discovered a passion for photography as a means of selfexpression. He travelled his country, winning prizes, and in 1959 he went to Okinawa, the only photographer to bear witness to the American occupation. He published two books and was featured in exhibitions, not only in Japan but also in France, at the Mois de la Photo in Paris and the Rencontres Internationales de Photographie in Arles, which devoted a retrospective to him. Unfortunately, he died three months before.

This 60-minute documentary looks back at his life and the different stages of his work through the accounts of his family and friends, with six themes: Waiting, Childhood, The Street, Portraits, Work and Humour. A fresh look at Japan, deafness and photography.

L’Enfance Sourde
The Deaf Childhood

Durée 64 minutes, version française et LSF avec sous-titres français ou anglais
Duration 64 minutes, with English subtitles and with a booklet in English (PAL)

Elsa est une petite fille entendante de neuf ans qui parle, pourtant ses parents sont sourds et ne parlent pas. Ses parents sont très actifs dans les associations de sourds. Son père est professeur de langue des signes, et sa mère : artiste peintre. Elsa s’exprime en langue des signes française et en français comme son petit frère entendant de 7 ans : Réno.
À la maison, 
c’est la langue des sourds, même si la télévision, Internet et les copines amènent le français. À l’école et avec les voisins c’est la langue parlée. Elle doit souvent faire la traduction entre les uns et les autres. Et puis il y en a qui sont gentils avec les sourds et d’autres qui les rejettent et même les persécutent. Comment s’y retrouver et grandir sans encombre ?

L’histoire du film c’est de montrer cette petite fille dans son milieu d’origine et son milieu social. Au cœur de sa vie, il y a cette dualité sourd-entendant. Un jour elle rencontre une réalisatrice qui a vécu la même chose qu’elle, à qui elle peut se confier.

Bonus : « Filles de parents sourds » 27 min, entretien avec Christiane Fournier, professeure, fondatrice du Corps des interprètes LSF.

Récompenses : Clé d’argent au Festival Ciné-psy de Lorquin, 2 mentions spéciales au Festival de documentaires “Traces de Vie” 2009, 3ème prix au Festival ImagéSanté de Liège 2010.

Festivals : Festival International du film ethnographique du Québec (Canada) février, Doc Outlook Market (Visions du réel) Nyon (Suisse) avril, Festival Ciné-psy de Lorquin juin, Festival de cinéma de Douarnenez août, Festival “Science et Cinéma” d’Oullins, “Traces de Vie”, novembre 2009. Festival ImagéSanté de Liège mars 2010. Les enfants au cinéma Charleville-Mézières, Deaf international film festival Rochester (USA) 2011. CineDeaf Rome (Italie) 2012. Cine Sordo Quito (Equateur), Deaf Maine Film Festival (USA) 2013.

Projections : Rencontres LSF de la cité des Sciences et de l’Industrie La Villette, IRTS de Metz, cinémathèque de Toulouse, Bibliothèque André Malraux Paris, Université Laval Québec, Signes Particuliers théâtre des Carmes Avignon…

With the participation of: IMAGES PLUS, TSR, CNC, Fondation Orange et Fondation René Fournier for Mistreated Children (under the aegis of Fondation de France)

Award: Silver Key Festival Lorquin, 2 certificates of merit Festival « Traces de vie » Clermont-Ferrand (France), 3rd prize ImagéSanté Liège (Belgium)

Festivals: Ethnographic Films Québec (Canada) Doc Outlook Market Visions du Réel Nyon (Switzerland), Ciné-vidéo-psy Lorquin, Cinéma Douarnenez, Science et Cinéma Oullins, « Traces de vie » Clermont-Ferrand, Charleville-Mézières (France), ImagéSanté (Belgium), Deaf International Film Festival Rochester, Deaf Maine Film Festival (USA), Cine Deaf Roma (Italy), Cine Sordo (Equador).

Elsa is a little nine-year-old girl who can hear and speak, yet, her parents are deaf and cannot speak. Her parents are very active among various associations for the deaf. Her father is a sign language professor and her mother is a painter. Elsa expresses herself in the French sign language and in spoken French just like her little seven-year-old brother, Réno.
At home, the children communicate in sign language even though television, the Internet and friends bring in the French. At school and with neighbors they use spoken language. She often has to translate for others. And there are those who are kind and those who are not and reject and even persecute them. How does she go about evolving in a healthy and balanced way avoiding misfortune?

The film tells the story of this little girl wthin her family and social life. In the midst of her life is this constant duality between the hearing and the deaf. One day, she meets a movie director. This movie director has been through the same thing as her and Elsa can finally confide her feelings.