Brigitte Lemaine

Sociologue, docteur de 3ème cycle en philosophie esthétique, a été éduquée en LSF par des grands-parents sourds.
Elle a réalisé une vingtaine de documentaires sur l’histoire et la culture des sourds, ainsi que sur le handicap et les maltraitances.

Films sur l’histoire et la culture des sourds

Les mains du sourd

42 mn / Documentaire
1989
Coréalisé avec Jean-Louis Laher
Festival Vidéo-Psy de la Villette, rencontres Croix Marine Roanne, Deaf Way (Washington D.C)
Vente CNRS Images

Un spectacle au Palais de Tokyo, la fête du Reg’ART est l’occasion de traverser les 3 âges de la LSF : l’enfance (les petites mains), la jeunesse (les jeux de mains), et l’âge adulte (donne-moi la main).
Les saynètes (dont une avec Emmanuelle Laborit et Claire Garguier), sketches, danses et chansons traduites en signes et les interviews de Chantal Liennel, Dominique Charlon, Bernard Mottez, Rachid Mimoun, Guy Bouchauveau et Joël Chalude rappellent que l’univers des sourds était encore très méconnu et combattu à l’époque.

Sourds à l’image, la langue des signes n’est plus interdite

54 mn / Documentaire
1995 version allemande, 1996 version française, version cinéma 1998
Coproduction Bayerischer Rundfunk, Deutsche Welle TV, Centre Pompidou
Diffusé sur Planète, des TV européennes et canadiennes. Festivals de Berlin, Vancouver, primé « meilleur Documentaire en faveur de la culture sourde » au festival du film indépendant de Bruxelles. Vente CNRS Images, visionnage « Images de la Culture »

Emmanuelle Laborit qui vient de publier le livre « Le cri de la mouette » et de recevoir un Molière pour « Les enfants du silence », nous raconte les différentes étapes de la prise de conscience de son identité sourde. Replacé dans le contexte de la résistance des artistes sourds français (Chantal Liennel, Levent Beskardes, Claire Garguier, Michel Rouvière, Vincent Richet, Jean-Pierre Malaussena) et allemands (Dieter Fricke, Cristina et Uwe Schönfeld) et de l’interdiction de leur langue, son récit sert de fil conducteur à la découverte d’oeuvres et de trajets artistiques révélateurs.

Regardez-moi, je vous regarde,
Koji Inoue photographe sourd

19 mn / Documentaire fiction en 16mm, avec Levent Beskardes
1996
Coproduction GREC
Diffusé sur France 2 et Planète, sélectionné dans de nombreux festivals nationaux et internationaux, primé à Bucarest, Bruxelles, Clermont-Ferrand, New-York, San Francisco. Vente CNRS Images, visionnage BPI, MEP, Forum des images

Koji Inoue a perdu l’audition à l’âge de 3 ans et s’est lancé très jeune dans la photographie.
Il interroge le monde en noir et blanc avec son regard de sourd, et relate
les différents stades de sa carrière artistique et de l’histoire du Japon. Un
photographe sourd est-il un photographe comme les autres ?

Koji Inoue, photographe au delà des signes

64 mn / Documentaire
1999
Production Athenaïse
Diffusé à Maison de la Culture du Japon à Paris, Salon des refusés Forum des images, Mois du documentaire en bibliothèque à Alès, festival Cinéma et Culture d’Asie à Lyon

Koji Inoue (1918-1993) était un photographe sourd qui a défendu la cause des sourds et la langue des signes. Grâce à sa biographe nous voyageons sur ses traces au Japon, de Tokyo à Okinawa (où il a témoigné de l’occupation américaine) en passant par Fukuoka pour faire connaissance avec sa famille, ses amis sourds ou pas, son éditeur et ses photos couleur qui lui ont valu tant de prix. Ce film a été réalisé dans le cadre d’un séjour à la Villa Kujoyama à Kyoto.

Témoins sourds, témoins silencieux

54 mn, coréalisé avec Stéphane Gatti / Documentaire
2000, sortie cinéma 2008
Diffusé sur la chaîne TV Histoire, dans les festivals (films historiques Pessac, FIPA Biarritz, Documentaire européen de Strasbourg, Résistances à Foix, cinéma de Douarnenez), les cinémas (L’escurial, Utopia, l’Odyssée), les médiathèques (Bagnolet, Alès, Evry), les rencontres dans les associations de sourds et une table ronde à l’auditorium de la Mairie de Paris avec Retour d’image. Vente CNRS Images, Cinésourds et Les films du Paradoxe (avec livret + bonus)

Les sourds ont été persécutés en tant que sourds par Hitler sous l’Allemagne nazie.
Ils ont été stérilisés dès 1933 dans le cadre des lois sur l’hygiène raciale, exterminés dans le programme T4 qui mettait à mort les pensionnaires d’asiles (hôpitaux, institutions d’handicapés), déportés dans les camps de la mort quand ils étaient juifs et gazés dès l’arrivée. À la suite d’une longue enquête, la vérité a pu surgir grâce aux témoignages de rescapés et enfants cachés comme le mime Kurt Eisenblatter, et à la contribution des historiens Horst Biesold, Yves Ternon et Claire Ambroselli.

L’enfance sourde

64 mn / Documentaire
2008
Coproduction télévision suisse romande (TSR) et IMAGE PLUS
Diffusé sur la télévision suisse romande (TSR) en version courte (34mn) et intégralement sur Images Plus, ce Documentaire a reçu la Clé d’argent au Festival de Lorquin, 2 mentions à Traces de vie Clermont-Ferrand et le 3e prix à ImagéSanté de Liège. Il a fait l’objet de projections à la Cinémathèque de Toulouse pour la journée mondiale des sourds, au Kosmos de Fontenay-sous-Bois, et dans des festivals comme Douarnenez, « sciences et cinéma » Oullins, « Les enfants au cinéma » de Charleville-Mézières ou le Deaf Rochester Film Festival. Vente ADAV ou FotoFilmEcrit

Brigitte Lemaine a voulu témoigner du vécu particulier des enfants de parents sourds, éduqués en langue des signes comme elle. Elle partage ses impressions au quotidien avec Elsa, une petite fille de 9 ans, ses parents et son petit frère Réno. Être entre deux mondes et deux langues, c’est une richesse mais aussi la cause de bien des malentendus.
En bonus du DVD « Filles de parents sourds » entretien avec Christiane Fournier, professeur, fondatrice du corps des interprètes LSF.

La mécanique du silence

30 mn / Documentaire fiction en HD, avec Levent Beskardes
2010
Coproduction télévision suisse romande (TSR)
Diffusé sur la télévision suisse romande (TSR), festivals Traces de Vie Clermont-Ferrand, Prom’non-nous Saint Avé, « Les enfants au cinéma » Charleville-Mézières.
Meilleur Documentaire au Festival Entr2 Marches de Cannes (2014)

Qu’est-ce qui a pu animer l’artiste sourd Pierre Avezard (1909-1992) quand il s’est mis à construire à l’âge de 36 ans un fabuleux manège mécanique, qu’il n’a terminé qu’à sa mort ? Pourquoi a-t-il eu tant besoin de représenter ses congénères et ce qui l’entourait, en découpant des bouts de métal récupérés dans les décharges qu’il peignait de couleurs vives ? Un monde magique est né grâce à lui, qui demeure maintenant à « La Fabuloserie », ce musée d’art brut qu’a voulu un architecte passionné, Alain Bourbonnais. Un comédien et des enfants sourds nous entrainent sur ce chemin initiatique en langue des signes.

James Castle (1899-1977), la voie silencieuse

82 mn / Documentaire
2020
Production FotoFilmEcrit
Diffusé par le Pôle Sourd de la Bibliothèque André Malraux pour le Mois Parisien du Handicap et à l’Espace Imagine à Paris pour la Journée Mondiale des maladies rares, sélectionné par « Images en bibliothèques » pour le catalogue de l’ADAV

Le travail artistique de James Castle, né sourd à Garden Valley, Idaho, a fasciné Brigitte Lemaine à divers titres : elle connaissait cette génération de sourds, proche de ses grands-parents, particulièrement opprimée par l’interdiction brutale de la langue des signes. Elle voyait bien que James Castle utilisait des thématiques et des formes d’expression propres aux sourds que personne n’avait remarquées. Il avait su traduire quotidiennement ses ressentis et sa philosophie de la vie en images et il avait été reconnu par les plus grands musées malgré la discrimination. Elle est donc allée à la rencontre de spécialistes en Deaf studies (Thomas K. Holcomb, Brenda Brueggemann), en interculturalité (Anna Mindess), d’artistes sourds (David Call, Rob Roth) ou proche de sourds (Kim Weild), de connaisseurs de la James Castle Collection & Archive (Jacqueline Crist) ou de la James Castle House (Rachel Reichert) ainsi que de sa famille, pour réaliser ce film comme un véritable livre d’art numérique.

Films sur la maltraitance

Une seule vie, un seul corps

52 mn / Documentaire + livret
1993
Clé d’or au Festival de Lorquin, Meilleur Documentaire au Festival Caribéen de Santé Mentale de Fort de France
Diffusé en partie sur France 2 (émission « Bas les masques ») et en totalité sur Planète
visionnage « Images de la culture », BPI

Comment dépister les abus sexuels !
Il s’agit d’étudier les racines de la violence décrites par Alice Miller, et plus particulièrement les abus sexuels en suivant une campagne de prévention du Dr Emmanuelle Piet dans une classe de 3/6 ans, avec les commentaires de victimes adultes et enfants, des psychiatres Stanislaw Tomkiewicz et Catherine Bonnet, de la psychologue Chantal Parret du CRICS, de Annie Gaudière « Allo Enfance Maltraitée », d’une assistante sociale et d’Enfance et Partage.

De la Pédagogie noire

26 mn
Documentaire
1994
Coproduction ZDF/Arte
Diffusé sur Arte, prix du jeune public festival d’Auxerre

Comment venir à bout des châtiments corporels !
A partir de la phrase d’Alice Miller « Devenu parent, on prend souvent pour victimes ses propres enfants qui ont fonction de bouc émissaire … » il s’agit d’étudier la pédagogie noire, cette manière brutale de dresser les enfants qui débouche trop souvent sur le phénomène tragique de l’enfance maltraitée. Enfants, adultes et professionnels témoignent.

L’histoire de Franck et David

75 mn / Documentaire
1997
Coproduction avec PAV Communication
Clé d’argent au Festival de Lorquin, Entretiens de Saint Etienne, Rencontres santé mentale Strasbourg, diffusé sur Images Plus et Planète

Comment s’apercevoir des violences institutionnelles !
En suivant deux jeunes qui ont été mis dans un EMPRO pour échec scolaire, il s’agit d’étudier les conséquences de la maltraitance institutionnelle et les trois étapes de l’exclusion avec Bernard Lempert, philosophe et thérapeute, auteur du livre « désamour » et Philippe Gutton, psychiatre, professeur de psychopathologie.

Les blessures de l’âme

52 mn / Documentaire
2002
Diffusé sur Image Plus, clé de bronze au Festival de Lorquin, festival « sciences et cinéma » d’Oullins.

Comment définir la violence psychologique !
Salima a été retirée de sa famille pour violence psychologique, elle raconte son histoire au fil des 7 catégories répertoriées et des commentaires de Marie-France Hirigoyen, psychiatre, auteur du livre « Le harcèlement moral » et Véronique Nahoum-Grappe, anthropologue.

Les secrets de ma mère

45 mn / Documentaire
2004
Production Swan Production
Diffusé sur Image Plus, festival « sciences et cinéma » d’Oullins, mois du Documentaire Alès

Comment remonter les conséquences maltraitantes du secret !
Isabel qui fuguait depuis la 6ème une mère étouffante et un beau-père alcoolisé, nous permet de comprendre le parcours qu’elle a dû mener pour trouver la vérité. Qui était son père? Qu’est-ce qui est arrivé à sa mère? En s’appuyant autant sur les services sociaux que sur son compagnon Eric, elle a su dépasser la violence du secret. Avec le conseil scientifique de Serge Tisseron, auteur du livre « Nos secrets de famille ».

La face sombre de l’humanité

55 mn / Documentaire
2006
Production Cauri Films, coproduction CNRS Images
Festival Internationnal de Films de Femmes de Créteil, les Écrans Documentaire d’Arcueil, « sciences et cinéma » d’Oullins
Vente CNRS Images

La torture est un procédé qui remonte à la nuit des temps, lié tout autant à la nature profonde de l’être humain qu’à ses conditions de vie sociale. La guerre et le besoin de puissance ont exposé depuis des siècles de nombreuses victimes, les laissant marquées à jamais. Il y a différentes raisons à la persistance de cet archaïsme malgré le progrès des mentalités et l’interdiction internationale. Il s’agit, de soulever cinq questions fondamentales et de se laisser pénétrer par des témoignages de survivants, et les arguments d’Alain Testart et de Marie-José Mondzain du CNRS, de Françoise Sironi psychologue, de Sibel Agrali du Centre Primo Levi, du Colonel Pierre-Alban Thomas, Frédérique Drogoul de Médecins du monde, Denys Robiliard d’Amnesty International, Arnaud Veisse du Comede, Guy Aurenche de l’ACAT.

Longtemps après

Série de 11 films de 22 à 35 minutes
Documentaire 2013

Vente DVD FotoFilmEcrit pour la sensibilisation et la formation des professionnels

Projections Auditorium de la Mairie de Paris, Auditorium de Péronnas

Des entretiens filmés en 2007/2008 avec Martine, Constance, Isabelle, Véronique, Aliam, Lydia et Laurie, victimes d’inceste, se prolongent en 2013 pour explorer la question des conséquences graves de ce fléau familial et social. Dépression, conduites à risque, addictions, tentatives de suicide, maladies chroniques mais aussi isolement et marginalisation sociale sont révélés et commentés par Evelyne Josse psychologue clinicienne, Muriel Salmona psychiatre et Noëlle Le Dréau psychogénéalogiste. Une fille et une mère de victimes : Bérénice et Estelle complètent le tableau.

Films sur le handicap

Le droit de regard

60 mn / Documentaire
1988
Deaf way (Washington D.C), festival ciné-psy de Lorquin, International film festival of Loulé

Premier film documentaire, tourné au CAT foyer Jean Moulin, où des personnes sourdes, sourdes-aveugles et aveugles cohabitaient avec une certaine difficulté de communication.
Interviews de personnes sourdes en rupture : Sophie, seule sourde de Saint-Pierre-et-Miquelon, Mohamed, enrôlé 7 ans dans l’armée française pendant la guerre d’Algérie bien que sourd, Jean interné 27 ans en hôpital psychiatrique à cause de sa famille, Nicolas qui a dormi un an dans la rue.

Les murs ont des oreilles

42 mn / Documentaire
1990
Prix initiative de la fondation du Crédit Coopératif
Festival Vidéo-Psy de la Villette, Very Special Arts Bruxelles. Vente CNRS Images

À l’Empro de Bourg-La-reine, des jeunes handicapés mentaux et sociaux, apprennent à prendre leur marque pour un avenir professionnel incertain.
Aux nombreux portraits d’élèves viennent s’ajouter la conception d’un clip Rap et les points de vue de l’équipe éducative sur le suivi quotidien et les perspectives professionnelles.

La beauté qu’ils n’ont pas

11 mn / Court-métrage documentaire 35mm
1991
Diffusé sur Canal Plus, France 3, Suisse câble, prime à la qualité CNC, Cinémathèque française, « Rencontres européennes Autre Scène » d’Aulnay-Sous-Bois, expo internationale Séville, International film festival of Loulé

Dans un centre pour polyhandicapés qui a mis 10 ans à s’implanter en région parisienne, des résidents aimeraient bien réussir à aller au cinéma.
Bien que la communication semble impossible, rencontre avec Ghislaine qui n’aime pas la mer, Karine et sa poupée, Pierre qui est triste et les autres.

Films de fiction

Tu dis que tu m’aimes

54 mn / Fiction avec Izabelle Chalhoub et David Gabourg
2011
Résidence d’écriture Moulin d’Andé/CECI, aide à la création cinématographique et audiovisuelle du Val de Marne, aide exceptionnelle de la Mairie de Saint Maur

Ce film en HD raconte une année de folie dans la vie d’un couple recomposé qui va se séparer. Harcèlement au travail et en famille, déperdition de l’homme, lutte de la femme, isolement des grands enfants. Lucien est guyanais et cadre dans l’informatique, Nina est méditerranéenne et photographe-reporter. Elle se souvient de leur désarroi face aux pressions du passé, des préjugés raciaux et du sexisme latent. Qu’est-ce qui a bien pu faire que son histoire d’amour devienne un cauchemar permanent ?

Ces films ont été réalisés avec leur soutien

Ministères de la culture, de l’Emploi et de la Solidarité, des Affaires sociales, de la Santé et de la ville, ministère délégué à la Famille, à l’Enfance et aux Personnes Handicapées, de l’Éducation Nationale, de la Jeunesse et des sports, des Affaires étrangères, de la Recherche, de la Justice, Protection judiciaire de la jeunesse, secrétariat d’état à la Défense, chargé des anciens combattants, Centre National de la Cinématographie, Aide à la création cinématographique et audiovisuelle du Conseil Général du Val de Marne, CNRS Images, Région Ile-de-France, Centre Pompidou, Résidence du CECI/ Moulin d’Andé, La Procirep, Mairie de Paris, Mairie de Saint Maur, Mairie de Joinville le Pont, la Communauté Européenne, «Allo enfance maltraitée », Fondation de France, Fondation Orange, Fondation René Fournier pour l’enfance malheureuse, la Ligue française pour la santé mentale, Fondation Rothschild, Fondation pour l’étude de la civilisation japonaise, Fondation du Japon, Fondation Kimio Hatada, Kyoto Seika University, Agefiph, Axa atout cœur, GLpipa, Télétota, SNCF, Schlumberger, Lufthansa, Panasonic, ANA, IBM, Idaho Humanities Council, James Castle Collection & Archive, R.I.T, From the heart production.
Les artistes, techniciens, professionnels et spécialistes engagés à nos côtés, ainsi que les membres du bureau.