FotoFilmEcrit persiste et signe est une association qui a démarré en 1989 sur un projet d'exposition artistique et s'est ensuite consacrée aux documentaires. Il s'agissait de collaborer avec des acteurs sourds et de convier les personnes sourdes et les associations dans les lieux public afin de faire sortir la LSF de l'ombre. En 2003 la Galerie ACTIS s'est intéressée au travail du grand-père de Brigitte Lemaine, artiste sourd méconnu ce qui a généré une seconde exposition.
 
 
Expositions sur l'histoire et la culture des sourds

Mieux vaut entendre ça que d’être sourd

Photo-roman de Brigitte Lemaine et Jeanne Soral
photographie : Claude Venezia,
enluminures : Christiane Hoffmann,
avec les comédiens de l’International Visual Théâtre sous la direction de Chantal Liennel
45 tableaux 40 X50, avec photos noir et blanc dont 15 avec textes enluminés couleur

En hommage à la langue des signes française, langue mère des sourds du monde entier, puisque l’éducation des sourds est née en France, ce photo-roman est une fable burlesque qui nous invite à visiter le royaume médiéval de la surdité sur les traces de deux femmes détectives J&B. Sachant que nul entendant n’est à l’abri d’avoir un enfant sourd et nul sourd d’avoir un enfant entendant, il prône le droit de chacun à pouvoir s’exprimer avec les mains et le bilinguisme.

Il a tourné dans les Galeries FNAC de 1991 à 1993 : Paris, Créteil, Toulouse, Bruxelles, Orléans, Lyon, Clermont-Ferrand, Strasbourg où des rencontres sur la LSF ont été organisées autour du film « Les mains du sourd » avec les associations locales et des personnalités. Parallèlement il a été exposé à la Cité des sciences et de l’industrie de La Villette, à l’université de Gallaudet à Washington D.C, à l’Institut français de Berlin puis Erlangen, à l’Aéronef de Lille, et au Château de Marly le Roi.

Sourd à Estienne dans les années 20,
L’œuvre de Marcel Lelarge (1907-1994)

Cette exposition est composée de 12 vitrines et 28 cadres contenant des lithographies, des gravures, des photos, des outils, des documents des années 20, et des cartes géographiques des années 50/60.
Elle retrace la scolarité et la carrière du premier élève sourd de l’école Estienne formé au métier d’écrivain-lithographe, qui après plusieurs emplois dans la publicité, est devenu cartographe à l’Institut Géographique National.
Un hommage artistique et historique sur l’enseignement des techniques pour l’année européenne des personnes handicapées.

Galerie ACTIS (Art.Culture.Tourisme.Internationaux des Sourds) du 11 au 26 janvier 2003
École Estienne 1er au 19 décembre 2003

Quel souvenir en garde sa petite-fille maintenant réalisatrice
“J’ai grandi dans l’atelier de mon grand-père. Mon lit avait vue sur la table à dessin où il était courbé à longueur de journée et parfois tard dans la nuit. Il avait un tablier gris, une collection de loupes et d’outils de gravure. Il m’en imposait beaucoup... »

Qu'en pense un artiste sourd contemporain
L’amour du travail bien fait nécessitait un rapport au temps différent du nôtre et ces valeurs ne subsistent de nos jours, qu’à travers les métiers confidentiels du compagnonnage dont la devise : “Servir, ne pas asservir, ne pas se servir” pourrait s’appliquer sans doute à la vie du grand-père de Brigitte Lemaine.” Jean Léger, sculpteur-graveur


Ces expositions ont été réalisées avec leur soutien

Conseil Général du Val de Marne, Délégation à la langue française, service du premier ministre, Commission des communautés européennes, Agefiph, France Télécom, Fondation Rank Xerox, Axa Atout Cœur, Handicap International, Galerie ACTIS, École supérieure Estienne, Mairie de Paris, Citroën.